Revenu en Basse-Normandie la saison passée, Erwan Pain s’est installé à Caen. Même s’il pense à sa reconversion, Erwan est un père de famille qui veut continuer à vivre sa passion de hockeyeur de haut niveau le plus longtemps possible. Plusieurs fois stoppé par les pépins physique, notamment aux portes de l’équipe de France, il a toujours un mental d’acier qui lui dicte sa conduite : savourer chaque instant et communiquer son enthousiasme.
Attaché au soutien public, ce qui le ferait vibrer ça serait de voir la patinoire remplie de clap claps aux couleurs du clubs. Alors, supporters, venez nombreux le 7 Novembre face à Nantes pour lui donner des ailes! La société Arcitys a fait le nécessaire pour vous équiper!
Fanatics : Erwan, comment s’est passé la resignature cette saison? As-tu accepté facilement de descendre en D1?
Erwan : Ça c’est passé très simplement. En fin d’année j’ai vu Luc et Jean-Marc, et puis ils voulaient bien me resigner pour l’année suivante, donc ça s’est fait simplement. On était d’accord sur le volet sportif et financier aussi. J’ai plusieurs motifs d’attachement à Caen! Déjà la ville me plait bien mais il faut savoir aussi que j’ai trouvé une petite dame sur Caen et j’ai fait construire. J’ai fait en sorte de pouvoir rester sur Caen et de m’y sentir bien. J’ai pas vraiment envie d’aller voir autre part. Ma femme a fait quelques déplacements à droite à gauche les premières années. Maintenant c’est à moi de faire entre guillemets des concessions en me posant pour avoir une vie de famille parce que j’ai deux filles maintenant. Donc il faut penser à l’avenir. Mais au final, quand on se sent bien dans une ville autant y rester!
Fanatics: Tu as une vie de famille déjà bien étoffée. As-tu pensé à l’après hockey?
Erwan : A court terme j’aimerai continuer dans l’électricité. J’avais fait un CAP dans ce domaine à Brest. En l’occurrence, quand on était en Magnus à Brest et à Caen c’était difficile de concilier les 2, voir même impossible. Cette année on est en D1 mais on a quand même la coupe de la ligue, donc deux matchs par semaine c’est assez dur. Mais quand ça sera fini on reviendra à 1 match par semaine. C’est vrai
que ça serait bénéfique pour moi et peut-être pour un sponsor de trouver une entente pour du travail à mi-temps parce qu’il fut absolument que je travaille le plus. Mais c’est vrai que dans la filière de l’électricité que j’aimerais me perfectionner. Après je ne sais pas encore exactement dans quelle branche , c’est assez vague.
Fanatics : Les Drakkars descendent en D1 au terme de la saison passée. Quel est ton ressenti?
Erwan : Le gros problème c’est qu’on a eu trop de blessés d’un coup. Forcément ça a empiété sur les résultats comme on a pu le voir. D’ailleurs quand on a eu l’équipe au complet on a fait une bonne fin de saison. On a des regrets sur les blessures qu’on ne peut pas contrôler, parce que c’était des problèmes pas musculaires. C’était la faute à pas de chance qui nous a mis en-dedans. Et puis après on a ramé toute l’année, on s’est même brisés, carbonisés pour essayer de choper le maximum de points. A mon avis il nous manquait pas mal d’énergie pour les play-downs. Donc c’est un peu une déception sur la malchance.
Fanatics : Quelles sont tes qualités en tant que joueur?
Erwan: Généralement c’est aux autres de dire! Pour ma part je suis travailleur sur la glace et j’essaie d’être exemplaire pour les jeunes- on va pas dire pour les vieux! Mais jamais râler, être une source d’exemple, amener la joie de vivre dans le vestiaire. y’en a qui tirent des fois un peu la gueule. Je n’arrive pas à comprendre comment on peut tirer la gueule quand on fait la chose qu’on préfère le plus! Même si on c’est que c’est compliqué. J ‘essaie d’amener ma joie de vivre, de montrer le travail. Un peu comme un soldat, on me dit de faire ça, je fais ça et j’essaie d’amener de la gaieté en plus. Quand j’étais jeune, je me suis blessé plusieurs fois et j’ai dû cravacher pour revenir au niveau et c’est une chose que j’essaie de montrer, être une source d’exemple pour tous ces jeunes. Si je peux aider là-dessus, sur des petits détails où j’ai dû me forger moi-même où j’aurais bien voulu avoir quelqu’un qui me dise « fait ci, fait ça », et bien là au moins je peux montrer deux, trois trucs. C’est vrai que sur la glace c’est plus sur des choses simples et classiques parce que je ne suis pas un grand joueur talentueux, mais on va dire qu’au moins tactiquement j’essaie de dire des petites choses.
Fanatics : Ton numéro de maillot a-t-il une histoire?
Erwan : En fait quand j’étais jeune les maillots arrivaient jusqu’à 20, 21 mais il n’y avait pas de numéro élevé. J’avais toujours eu le n°18, un maillot que j’affectionnais particulièrement et je me suis dit si un jour je fais carrière ou je fais une pro, je prends le plus gros numéro. Donc j’ai inversé le 18 et j’ai pris le 81 : une revanche envers les petites catégories … PArce que quand on est petits, on voit toujours les stars qui ont des maillots élevés : 99, 66 enfin bref, tous les gros joueurs … Donc ça vient de là, j’ai dit si j’arrive à faire quelque chose dans le hockey j’inverse mon numéro. Tout simplement.
Fanatics : Un mot à passer aux supporters?
Erwan : D’être là le plus possible. J’espère qu’on va montrer de plus en plus de spectacle, montrer du beau jeu et être un exemple à suivre. Qu’ils nous suivent le plus, et on les remercie d’être là tout le temps. C’est très agréable et c’est important pour nous! Ça peut influencer le cours du jeu, l’arbitre! C’est vrai il faut l’avouer, les arbitres sont influençables aussi là-dessus! Si le public crie sur une faute, il peut siffler ou ça peut toujours aider! Et même pour aller chercher un but, c’est indispensable.
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